4/05/2012

A$AP Rocky. Three Million Dollar Baby

A$AP Rocky.
 Ce nom ne vous dit peut-être rien, mais si vous suivez l'actualité Rap de ces derniers mois vous n'avez pas pu passer à côté de ce jeune américain originaire de Harlem. Fin 2011, il signe un contrat en major chez Sony Music/RCA avoisinant les 3 millions de dollars selon ses dires, et ceci en l'espace de 4 mois et seulement 2 clips diffusés via Youtube.






                                          

                                        


Suite à cela, sa 1ère mixtape LiveLoveA$ap en téléchargement libre est vastement relayé par la blogosphère et les magazines spécialisés. S'en suivent des articles presse qui viendront asseoir un buzz mastodonte.

Côté artistique, le rookie puise ses racines dans différentes régions des États-Unis, notamment la scène de Houston, d'où ses multiples allusions à la Purple Drank, boisson composé d'une mixture de sirop pour la toux contenant de la codéine, de Sprite et de bonbons, le tout lui donnant sa couleur violette hypnotique. C'est assez inattendu pour un rappeur originaire de la Grosse Pomme, car les emcees et le public New-yorkais ont la réputation de snober ce qui ne vient pas de chez eux. A l'image de sa potion codéiné, A$AP Rocky est un mélange de plusieurs influences créant un melting-pot de saveurs pouvant être consommés en guise de drogues auditives.
La production musicale, innovante et iconique, nous donne la sensation de flotter, procurant un effet "lean" qui ferait s'envoyer en l'air n'importe quel sainte ni touche du cours de catéchisme à l'église de votre quartier. 

Niveau textes, apologie de la drogue, qu'elle soit consommée ou vendue, pluralisme sexuel et flingues aux numéros de série limés. Les thèmes sont assez classique, dans la veine des précédents rappeurs de Harlem, tels les Diplomats (groupe du rappeur Cam'ron).

Nous sommes donc témoins d'une ascension plutôt fulgurante pour un artiste qui ne se voyait pas forcément signé en major, dans une industrie du disque en crise qui ne nous avait plus habitué à signer des artistes pour des sommes astronomiques. Oseille, drogues, flingues, et un raffinement urbain certain, Rocky cultive une esthétique fashion high-end et streetwear associée à un vécu de cornerboy.

Mama.

http://pitchfork.com/news/44436-aap-rocky-talks-3-million-record-deal-mainstream-acceptance/http://www.nytimes.com/2011/10/13/arts/music/asap-rocky-new-york-rapper-with-a-hint-of-elsewhere.html?pagewanted=all


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